Le comité d’évaluation des expérimentations d’accompagnement des chômeurs a publié en octobre dernier un rapport portant sur l’année 2007 (avant la fusion ASSEDIC/ANPE= Pôle Emploi / janvier 2009) et visant à faire le point sur l’efficacité de deux programmes d’accompagnement renforcé de 40 000 demandeurs d’emploi, l’un a été confié à des acteurs privés, l’autre a été réalisé par l’ANPE. Le service public de l’emploi a un taux de retour à l’emploi meilleur que le privé (à nuancer car apparemment les profils accompagnés n’étaient pas les mêmes).

Ce qui me semble important à retenir au final, c’est que le gagnant de cette expérimentation c’est l’ACCOMPAGNEMENT.

Le taux de retour à l’emploi est meilleur lorsque les personnes sont efficacement guidées, soutenues, accompagnées :

  • pour évaluer et définir leur profil professionnel et leur projet,
  • pour les aider à s’orienter ou à se repositionner en fonction des opportunités,
  • pour évaluer si de nouvelles compétences doivent être acquises et comment,
  • pour être formé aux outils de recherche (CV, entretien, réseau,…),
  • pour un suivi de leur recherche,
  • etc.

On le savait déjà, mais comme c’est dur de le mettre en oeuvre !

La faute à quoi, à qui ? Probablement trop d’acteurs sur ce sujet de l’emploi : l’Etat, les Régions, différents organismes publics dont je vous passe les sigles, l’Europe …, trop de dispositifs et de systèmes qui se superposent, trop de compétences hétérogènes, etc.

Trois voies à explorer, selon moi, parmi d’autres qui ne coûteront pas plus cher que les dispositifs actuels :

  • un véritable accompagnement individuel des demandeurs d’emploi s’appuyant sur les nouveaux outils d’apprentissage et de communication afin de le déployer auprès du plus grand nombre de personnes.
  • une formation à la gestion de leurs carrières de tous les étudiants durant leur cursus pour qu’ils acquièrent la compétence à s’orienter sur le marché du travail et à rebondir, compétence à développer et à enrichir par la suite.
  • la réalisation systématique d’un bilan professionnel tous les 5 ans pour tous les actifs pour faire le point, pour anticiper les évolutions choisies ou nécessaires et les actions à conduire, et pour développer la compétence à s’orienter acquise durant la formation initiale.

Vous pensez à d’autres voies concrètes ? merci pour vos commentaires et le partage de vos expériences.