Suite de nos échanges RH & Carrières avec Frédéric Mischler, Responsable de la Formation et du Développement des Compétences chez STMicroelectronics.

Aujourd’hui, la gestion de sa carrière et de son employabilité.

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Constates-tu une évolution du comportement des salariés dans la gestion de leur parcours professionnel et de leur employabilité ?

Le comportement des salariés en matière de gestion de leur parcours professionnel et de leur employabilité est à mon sens tributaire d’un ensemble de facteurs individuels, contextuels, culturels, structurels, qui prêtent peu et difficilement à une généralisation. Aussi, si je me réfère factuellement au nombre de demandes de bilans de compétences, j’observe sur ces dernières années un volume annuel de bilans de compétences quasiment du double de ce qu’il était en 2006.

Toutefois, l’ancienneté et l’âge médian des demandeurs restent quant à eux relativement stables au fil des années, dès lors j’ai tendance à apparenter principalement cette augmentation en volume annuel, à la communication mise en oeuvre et la possibilité facilitée pour les salariés de prise en charge du bilan de compétences via le DIF. Cela étant, quelles qu’en soit les raisons je trouve particulièrement positif le fait que plus de salariés s’interrogent de façon plus poussée sur leur évolution, et élaborent des projets de carrière.

Dans le même ordre d’idée, sur la base de la mise en place de dispositifs et structures permettant aux salariés d’envisager et construire une reconversion avec une aide et un regard extérieur, il m’apparaît que dès que le risque est suffisamment accompagné, les salariés s’engagent dans de nouveaux parcours professionnels, et des projets entrepreneuriaux, qu’ils n’auraient potentiellement pas initiés seuls.

Enfin, si je prend par exemple en référence les demandes de formations via le DIF, même si de nombreux salariés saisissent l’opportunité de ce levier comme renfort à leur employabilité et leur parcours professionnel, à titre purement personnel, j’ai plutôt tendance à considérer que la proportion des salariés qui y recourent, reste encore faible, et la marge de progression vers une prise de conscience par un plus grand nombre est encore considérable.

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Quels sont les deux points d’attention que tu cultives personnellement en matière de gestion de carrière ?

Seulement deux ? … 😉 … Plus sérieusement, l’un des points que je vise à cultiver et à garder à l’esprit, est : « Réussir sa vie plutôt que réussir dans la vie« .

En ce sens, je m’emploie à conserver en ligne de mire et à développer le plus possible ce qui me passionne, et donc en cela je m’inspire particulièrement de la citation de Confucius : « Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie ».

Etroitement lié à cela, le second point que je cultive pourrait se résumer par le mot « sérendipité« . Ce qui induit pour moi d’être en veille permanente, à l’écoute, curieux, ouvert à de nouvelles expériences, de nouveaux apprentissages, de nouvelles opportunités, de nouvelles découvertes, et prompt à la prise de risque dès lors qu’elle est en phase avec mon intuition.

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Un grand merci Frédéric pour avoir partagé ton expérience professionnelle et personnelle. Vous pouvez retrouver Frédéric Mischler sur Twitter ou sur son blog InnovationsRH.

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Et vous, que faites-vous pour orienter votre carrière et développer votre employabilité ? N’hésitez pas à partager vos avis et expériences. Ils seront utiles à tous.