Il y a quelques mois on parlait beaucoup ici et là des parcours professionnels atypiques ou des profils atypiques, et de leurs difficultés à se positionner sur le marché du travail, à trouver un emploi.

Chez id-carrieres, nous avons souvent répété que le qualificatif « atypique » n’est pas pertinent, en matière de parcours professionnel et donc de profil :  

  • en raison de la personnalisation intrinsèque d’un parcours professionnel (et cela est vrai même pour des filières d’emploi qui peuvent/pouvaient sembler « normées »),
  • en raison de l’émergence permanente de nouveaux métiers qui n’ont pas de référentiels (emplois du web, emplois verts et bien d’autres moins visibles …).
  • Et parce que la notion renvoie à la « marginalité ». Hors les tensions ou les nouveaux besoins du marché de l’emploi « marginalisent » des profils et des parcours professionnels qui auraient été qualifiés, il y a quelques années de « classiques ». Les typologies évoluent.

La référence à une norme semble aujourd’hui dépassée pour le parcours professionnel

Les acteurs du marché du travail (entreprises, recruteurs, formateurs, assessment center, etc.) doivent revoir en profondeur non pas leurs repères mais leurs processus afin de les adapter à une diversité et à une fluidité des connaissances et des compétences qui se recomposent selon les besoins et dont la valeur ajoutée est à repenser en termes d’interactions et non plus en termes d’individualité. Ils vont devoir laisser de côté la norme ou l’à priori et construire des repères plus qualitatifs et plus experts dans lesquels « être ou ne pas être » ne sera plus l’élément majeur d’appréciation.

Le parcours professionnel, une exigence individuelle plus forte

Pour les salariés, le changement de paradigme qui se dessine, que l’on ne perçoit pas encore massivement parce que nous sommes au milieu du gué, est une opportunité pour sortir individuellement et collectivement des « boîtes » dans lesquels on les a enfermés ou dans lesquels ils se sont enfermés.

Mais avec une exigence individuelle forte que beaucoup de personnes n’ont pas encore intégrée.

L’exigence de ce qu’on a appelé il y a 15 ans « la vie apprenante » qui est facilitée et qui s’enrichit aujourd’hui d’une dimension « sociale » apportée par les pratiques du web.

Une vie apprenante enrichie et facilitée dont les modes opératoires sont certes à inventer et à diffuser auprès de tous, quelque soit la formation et le statut dans les organisations …

Demain nous aurons tous un profil de compétences en dynamique.

Nous ne parlerons plus de profil mais de proposition de valeur à un employeur .

Les salariés et les entreprises doivent appréhender ces nouveaux enjeux plus qualitatifs, construire leur dialogue sur de nouvelles bases, et probablement de nouveaux intermédiaires du marché du travail.